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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

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Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

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Tous mes poèmes

jeudi

Syrie s’il pleure encore

Entre cubisme art africain
Et statuaire grecque
Quand je contemple une œuvre de Giacometti
Il faut que je sois vraiment seul
Alors une autre solitude s’éveille en face
Le fil se tisse et le lien se crée

L'œil vif puéril mais parsemé
Je vois les bras d’une fillette
Se soulever face à un téléobjectif
Je ne sais pas qui elle est
Ni où je vais
Mon cœur me supplie
De la prendre dans mes bras
Comme l’amante douce de mon enfance

Impuissant dans mon occidentale opulence
Je suis témoin de l’insoutenable
Avec un regard d’oiseau libre
Zéphyr l'ébauche de mes mots
Déloge l’étoile du soir
J’entraperçois les yeux d’une fillette
Se découvrir dans la poussière grise Syrienne
Où ni marguerite ni herbe vagabondent

Une pluie de feu est jetée
Dans la nuit les étoiles s’accrochent aux ruines
Et avancent condamnées à mort
Cachée sous une paillasse
Affamée comme un chien attaché à un arbre
Je vois une fillette abandonnée
Trembler sans appel comme une feuille morte

Sans manger ni gémir à l’aube dans le vent
Loin de la voûte bleue des temps heureux
Elle erre les pieds souillés de chair et de sang
Et moi face à mon clavier azerty
Je bâtis lâchement une poésie
Insolvable
Je lève à mon tour mes mains
Face aux yeux de la fillette
Et des larmes coulent sur mon visage
Inutilement

La fillette sans pleurer s’est évanouie
Sous le voile obscur de l’horreur



À Hudea
Illustration d'après une photo d'Osman Sağırlı 

26 commentaires:

  1. LESAVOYARDDESERVICEavril 02, 2015

    Poignant ce texte ! Pourquoi sommes-nous allés semer la mort en ces lieux ? Cela fait tant d'années que nous zappons sur l'horreur que je ne sais plus s'il faut choisir la folie ou la fuite ! Le gavage médiatique ne semble pas gêner les journaux et les chaînes de télévision : la kalachnikov devient l'outil de communication , la haine s'étale sans pudeur, les crétins dirigent le monde et les usines d'armement embauchent : viva la muerte !

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    Réponses
    1. Je retiens que les crétins dirigent le monde...
      Sans exagérer
      c'est trop souvent le cas
      et à défaut
      Ils ne sont que des marionnettes
      Aux services de phalanges despotiques
      et sanguinaires
      Et il y en a très proche de nous
      si proche que l'on oublie les enfants
      qui subissent en pleine face
      leurs saloperies éphémères
      car au final sans queue ni tête  
      et il faudrait aussi que les médias
      se censurent pour éviter l'effet papillon

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  2. ce qui se passe est inhumain
    mais sont nous vraiment humain

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  3. Un écrit poignant pour une actualité bien triste et sombre.
    pourquoi faut il toujours faire couler le sang?

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    Réponses
    1. La beauté se cache souvent dans le malheur...
      Si la beauté du ciel est dans les étoiles
      La sienne restera dans mes yeux...

      Merci pour elle
      Pour eux
      et aussi pour nous
      miroir...

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  4. Pierre Jamesavril 02, 2015

    Evocation de l'inhumanité dans ce qu'elle offre de plus insoutenable aux hommes qui ont du cœur. Il parait que le monde diffusait des images semblables il y a cinq mille ans déjà. Non nous n'avançons pas.
    PierreJ.

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  5. Mais au delà de tout, pour moi, une société, quelques soient ses croyances (ou pas) et/ou son Histoire, qui ne sait plus protéger ses enfants est une société qui met en danger l' humanité toute entière !
    Ton poème est poignant !
    Un cri qu' on préférerait, je crois, ne jamais avoir à pousser !

    Malheureusement , en ce moment, il y a de quoi hurler !......

    Merci pour ce très beau et terrible (é)cri (t)

    Malou

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  6. Réponses
    1. Il y a des réalités
      qui nous laisse impassibles
      et des réalités
      qui nous laisse extrasensibles

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  7. Syrie s'il pleure le poète

    Syrie
    S'il pleure le poète
    Sale temps pour rire
    Ton dernier occupant beau pays
    C’était la France
    Aujourd’hui c’est la liberté unique
    D’un parti qui t’assèche les os
    Et la terre
    Je ne dis pas que la France était un modèle
    Serait-ce la peur de l'air et du vent
    Ou la peur de la page blanche
    Ou la peur de perdre la vie
    Face à la tyrannie
    Alors ta sagesse te cache
    Toi poète anonyme Syrien

    Morte depuis longtemps est notre amie poète
    Maryana Marrash
    D’Alep
    A-t-elle des trous dans la tête
    Continuons de creuser son lit
    Pour espérer
    Demain elle ressuscitera
    Assise au pied d’un bas-relief Assyrien
    Sans aucun doute morte de peur
    De voir ces atrocités
    La Syrie est en sang

    Et le charpentier s’active
    Un Araméen de Maalouda
    Façonne des cercueils
    Pour de la chair assassinée
    Bien trop pensante
    Bien trop dérangeante
    Bien trop pour le despote

    Serait-ce la jouissance de l’autorité
    Où en toute intimité
    En place publique
    Loin d'un champ de bataille honorable
    Le pouvoir en plein jour
    Civil et militaire
    Bat l'homme à mort
    A coup de matraques
    A coup de pieds
    A coup de rien et de tout

    Au bord du lit de l’Euphrate
    La Syrie te lance un appel
    A toi poète anonyme de France
    De ton lit n’oublie pas cette scène
    Elle te supplie
    Ecrit
    Au pire
    Maryana Marrash
    La pionnière
    Prisonnière du désert
    Te lira
    Au cœur d'un pays qui a perdu
    Depuis longtemps sa poésie...

    Écrit le 04-08-2011

    RépondreSupprimer
  8. J'ai vraiment adoré ton poème dans la manière où tu arrives à transmettre ces images remplies de tristesse; et c'est une belle histoire que tu nous raconte ^^

    merci

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  9. un texte contre l'idiotie des hommes qui ne connait pas la crise, elle...doit-on applaudir ? Je ne sais même pas, mais je trouve ton texte admirable.

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    Réponses
    1. En principe rien n'unit aussi fort que la poésie
      si ce n'est l'amour l'amitié et l'admiration
      pour d'autres c'est la haine qui remplace la poésie
      et ce triptyque universel

      Supprimer
  10. Galatea belgaavril 03, 2015

    Encore une fillette -inoubliable- terrorisée par une humanité qui ne se reconnait pas dans l'Autre.
    Merci pour ce partage sensible et beau.
    gala

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  11. terrible et émouvant
    un écrit de la douleur
    un cri
    Merci pour ce partage
    .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Au bout de la scène
      il y a le ciel
      Un ciel bleu c'est si beau
      que certains le préfèrent rouge

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  12. CARPE DIEMavril 03, 2015

    Ta poésie est tout ce que j'aime : elle dit les mots devant l'horreur sans tabou ni rien oublier et elle fait mouche à chaque fois que je te lis
    J'ai relevé entre autres cette strophe pour la grande émotion que j'ai éprouvé à sa lecture mais tout est beau et malheureusement vrai dans ton poème

    L'œil vif puéril mais parsemé
    Je vois les bras d’une fillette
    Se soulever face à un téléobjectif
    Je ne sais pas qui elle est
    Ni où je vais
    Mon cœur me supplie
    De la prendre dans mes bras
    Comme l’amante douce de mon enfance
    Quelle tendresse pour ces enfants martyrisés par ces guerres et ces atrocités en tous genres
    merci pour cette plume en forme de plaidoyer
    Amicales pensées

    RépondreSupprimer
  13. Je suivrais le commentaire du Savoyard, ce sont les médias qui nous vendent de la kalachnikov à longueur de journée, ce n'est plus de l'ingérence. On fout la merde dans ce monde par pur intérêt et c'est bien de le dénoncer

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  14. Tes mots ne sont pas lâches, ils mettent en évidence cette barbarie, cette part sombre que chacun de nous entretient. Soit par nos non-dits et ce confort qui nous agrée face à cette enfance violée et bafouée. Face également aux protagonistes de ces horreurs encore perpétrées de nos jours. Oui l'homme croit avancer mais en fait, il ne fait que répéter sa propre histoire bâtie sur la violence et la destruction.

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  15. Tragédie à ne pas oublier

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  16. Que restera-t-il de la Syrie après cette guerre, après ces massacres? Que restera-t-il après?

    Une poésie pour continuer à s'indigner. Nécessaire

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  17. Hélas sur cette terre qui s'enflamme il n'y a pas que la Syrie qui saccage l'enfance. Un poème efficace et tellement vrai

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  18. j'apprécie votre évocation poignante qui n'a rien d'une évocation lâche quoique vous en disiez

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    Réponses
    1. Jacou... les hommes diffèrent entre eux
      comme le ciel et la terre
      et les terroristes comme le ciel et l'enfer

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  19. marieangehubyavril 10, 2015

    je n'ai rien d'autre à dire qu'il faut lire et relire votre écrit sans modération...

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  20. ichini a noté Syrie s’il pleure encore.

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