Lieu de souffrance où le vent de ta solitude s'est échoué et a érodé un premier amour d'ombre et de lumière. Ta vie est si pâle qu’il me semble que ton corps ne respire plus le même air que moi.
La courbure burlesque de tes épaules, l'inquiétude dans ton regard, le secret de ton faux sourire m'exaspèrent. Quel doute germe et geint encore dans ton cœur ?
Et tu es seule comme un cri dans la gorge; seule témoin de ta douleur, seule vivant chez les morts; seule en toit de toi, seule comme est vide ton ciel imaginaire.
Et plus je te regarde, plus tu ressembles à cette fleur aux désirs exponentiels gravitant jour et nuit sur une pensée mélancolique, riche et profonde, à la recherche des derniers rayons de soleil pour ne pas mourir ; un peu comme une étoile filante qui chercherait à se déposer sur le cœur d'un être disparu, d'un parent pour à nouveau revivre et briller, pour ne pas se perdre aux confins d'un univers sordide.
Tous les univers sont sordides, à partir de l'instant où tu ne fais rien, atermoyant le vide pour qu'il te remplisse le cœur.
Ce matin, les premières gelées sont apparues au milieu de ce champ de bataille souligné d’un grand rectangle bleu de Prusse encadré par ta fenêtre de bois blond face à ta couche. Un ciel qui a découvert un lit froid et défait comme après un long sommeil au milieu d'une tempête de neige.
Et affalée, les yeux hagards, tu essaies sans cesse de te rappeler du bon battement de ses cils et de son cœur ici ou ailleurs pour qu’il te ramène à lui.
Serais-tu un scintillement d'espoir et d'amour assis sur un fil téléphonique attendant un appel ou l’exode comme un rang d’oiseau migrateur cherchant le bon moment pour décoller ?
Tu vis encore à travers tes souvenirs sans qu’il te les souffle à nouveau avec des mots ou te les dépose sur ta peau.
Il te reste de lui un filigrane, une image nébuleuse... Et tu devrais tourner la page ! Car cette destinée en absence de signes te rend si dépressive. Je connais cette difficulté à vivre normalement alors que nos pensées ne sont jamais avec nous.
Le temps est là pour me faire dire qu’il ne reviendra plus te caresser ton corps de porcelaine ni te baiser tes lèvres pulpeuses ; et de jour en jour, j’aperçois avec douleur ton sourire s’atrophier d’amertume au milieu de ton visage jadis si emblématique.
Oublier, ne serait-il pas le verbe le plus approprié pour ne pas mourir d'une maladie d’amour lointaine ?
Tu es tellement accrochée à cet homme à présent, qu’il vient se noyer dans tes larmes comme s'il était devenu un mythe perpétuel à tes yeux. S'il aura été ton âme sœur pour un temps dans ta jeunesse, désormais il se consumera pour toujours dans la fiction.
Alors, je te souhaite profondément de réussir le bon envol, qu'il soit un véritable oubli et t'offre ta liberté.
Tes mots sont très beaux James et très tristes pour cet amour à jamais perdu qui conduit le coeur abandonné au bord du naufrage de la démence.
RépondreSupprimerQuand il ne reste que les souvenirs cela fait tellement mal.
Un défi brillamment relevé que j'ai aimé lire.
Bisous
Magnifique!
RépondreSupprimerje ne pouvais pas m'empêcher de penser à ma grand mère paternel en lisant ce texte Elle était restée si fragile, démunie, et si malheureuse à la mort de mon grand-père, elle ne vivait que par son amour pour lui et toute seule semblait vouloir abandonner tout désir de vivre...
Disons qu'elle a survécu quelques années!
Très beau et très émouvant.
Bisous
Magnifique et tes mots sont forts,je pense qu'aprés un chagrin d'amour on aime encore plus fort,sachant ce qu'aimer signifie vraiment.On ne perd pas tout à fait un amour,car on gagne en force d'aimer.
RépondreSupprimerVote et amitié
Mer des îles
Trop beau !! et c'est ainsi qu'elle prit son envol sur les conseils d'un coeur ami !!
RépondreSupprimerSourire et bisous !
MG
V+F MAIS...le coeur ainsi piégé dans les filets de l'Amour, sombre dans l'ivresse de ses profondeurs, d'où il demeure le prisonnier à tout jamais ! Triste réalité qu'Aimer ! parfois, par foi ?
7 sur 20
RépondreSupprimerMGASA067
RépondreSupprimer3 sur 20
M'enfiche !! Quand j'aime ! moi, je ne compte pas !
RépondreSupprimerMG
Sète sur vin et quelques moules !
RépondreSupprimerMOULES FARCIES à la SETOISE Recette connue des Sétois, Spécialités Sétoises et de la Méditérranée
La recette du Midi Pour 6 personnes: 30 belles moules, 500gr de chair à saucisse , 2oeufs, 3 gousses d'ail, un petit bouquet garni, un verre de vin blanc, 500gr de concentré de tomates, un aïoli fait avec 2 oeufs et 1/4 de litre d'huile.
Préparer la farce: en mélangeant la chair à saucisse, l'ail, le persil, les oeufs, sel et poivre.
Pour la sauce faire blondir le demi oignon, ajouter le concentré de tomates, et faire revenir le tout dans une casserole.
Mouiller avec le vin blanc, donner un petit tour, ajouter un quart de litre d'eau et laisser cuire 5 minutes, le temps de farcir les coquillages.
Ouvrir les moules par le milieu en prenant soin de ne casser la charniere que d'un coté sans séparer les deux coquilles, les farcir et presser sur les deux coquilles pour bien fermer et chasser l'éxédent de farce.
Les ajouter une à une dans le fond de la casserole de sauce. Ajouter de l'eau à la sauce pour couvrir les moules.
Poser un poids, une assiette retournée par exemple, pour qu'elles ne s'ouvrent pas pendant la cuisson et cuire à feu moyen pendant 20 mm.
Pour servir, lier la sauce avec l'aïoli, accompagner de spaghetti et nappez le tout.
Bon appétit ... Nota l'abus d'alcool est bon pour la rage et les moules dégourdissent les membres inactifs !
Troie sur vin et la guerre sans toi aura lieu a dit Homère Simpson... C'est grave docteur ?
RépondreSupprimerje ne peux rien dire d'autre... calme
RépondreSupprimerbeau texte émouvant et parlant...
Alex
Prose profonde pour des passages de vies noirs
RépondreSupprimerAimer à perdre la raison ..........
Merci.
SupprimerIl y a pire.
JAMES Px, pour elle mourir d'amour ne semble pas être une simple expression c'est du moins ce que j'ai ressenti en lisant ce texte.
RépondreSupprimerLa mort est un verrou et l'amour en est la clé
SupprimerAlphonse BLAISE.
RépondreSupprimerIl faut parfois finir de casser une bonne fois pour toutes pour mieux recoller ailleurs !
Mardésiles
RépondreSupprimerMerci
Doux amer !
Un magnifique défi réalisé avec de grandes phrases,un amour plein ou l'esprit est encore en apothéose de ces sentiments perdus
RépondreSupprimeramitié
bravo james marilyn
RépondreSupprimerUn coeur brisé, malade d'amour
RépondreSupprimerUn texte très émouvant
J'avais envie de faire pleurer lol!
SupprimerPour rire juste après il faut quand même relativiser la chose...
La disparition d'un être aimé est une trop grande souffrance et chacun la vit à sa façon. Le partage en ce domaine est difficile. J'ai aimé ce très beau texte.
RépondreSupprimerMerci JamesPX
J'avais envie de raconter cet épisode...
SupprimerBelle compréhension de l'âme de celle ou celui qui a perdu l'amour, difficile de se rétablir, de ne pas s'accrocher au mince fil quand il semble que nous n'avons rien au monde sans l'être aimé.
RépondreSupprimerLe fil de soie est incassable... Il change juste de main
SupprimerSe retrouver seul au monde, être privé de l'amour, une situation terrible et une réalité dure à accepter. Se réfugier dans le rêve et le souvenir peut alors être salutaire, mais, bien sûr, il faut éviter que cela devienne pathologique.
RépondreSupprimerCe que nous souhaitions pour nous n'est pas toujours le remède ou notre bonheur ni "le but " que nous permettrait de vivre en exploitant le mieux de nous...
RépondreSupprimerTrop souvent nos " choix " apparents " sont juste une répétition -voulue- d'une souffrance que nous croyons inévitable et indispensable...
mais là on est dans le pathologique , je crois...
Belle analyse