Quand je monte à l'étage
Je tutoie les démons
Quand je quitte l'édredon
La belle à la peau noire
Séjournait en Côte d'Ivoire
Où elle vivait l'absurde
Avec un rebelle Kurde
Non loin de là vivait aussi
Amondouffou V le roi Sanwi
Des perroquets gris
Une langue de pute qui dit oui
Une langue de bois qui dit non
Un King Charles sans prénom
Un Don Quichotte et ses fêlures
Une kalachnikov et ses bavures
Des munitions en noix de cajou
Des sacs de coton un chinois fou
Le monde est un champ d’asticots
Où la belle huile de palme est du cacao
Au fond du hangar Cyanogène le cyclope
Contemplait l’antonyme sulfateuse Pénélope
La dernière oie sauvage des environs
Son unique œil au milieu du front
Aperçut cette onduleuse plume Pélican
Tomba sans cérémonie éperdument amoureux
Il ne cessa de lui chanter son amour aqueux
Accompagné d'une tire lyre d’or et de diamant
Tandis qu'elle volait au-dessus d'un marsouin
Dédaigneuse portée par un missile tiré d'un sous-marin
Un beau jour Cyanogène trouva Pénélope
Tendrement enlacé sur un tas d’enveloppes
« Ça me déplairait pas que tu m'embrasses
Mais faut saisir ta chance avant qu'elle passe »
Trop tard son cœur après lecture en fut brisé
Et dans sa fureur Cyanogène écrasa ce gros tas de fumier
Avec un rocher Suchard recueillit en plein dessert
Tandis que ses lettres s'enfuyaient vers la mer
Inconsolable Pénélope transforma le sang
Qui coulait du corps des lettres de son amant
En un fleuve où ses os se jetant dans la mer
Pourrait ainsi dès qu'il le voudrait la satisfaire
Je vouvoie les anges
Quand je rejoins le mouillage
Je tutoie les épreuves
Quand je remonte le fleuve
Toute ressemblance avec des personnages réels ne peut être que gratuite ou fortuite à la liberté du lecteur
Satire de tous les côtés !
RépondreSupprimerIl faut connaître l'histoire du mythe évoqué en même temps décrypter les calques contemporains déposés ou entrelacés sur chaque vers...
Une critique "vu" si on peut dire par un seul œil où la logique est dépourvue de raison de sens et d'amour noble ou vrai... Où le pouvoir la guerre l'argent le sexe le dépouillement (ressources naturelles et peuples) ecetera sont les codes cachés d'une réalité des pouvoirs bien visible... Et on aime (le politique) intervenir la fleur au fusil pour dire voilà tout est fini et qui fini bien... Pour ceux qui ont les clés... La prison reste ouverte et un lieu d'exposition pour redorer le blason. Bref ciao px.
si anneau gêne peinée lope
RépondreSupprimerallons aux Ulis voir sire sait
max tu viens on va dormir au logis de la mite
La mite de l’étui
RépondreSupprimerLa mite dans l’étui
Du cocon à lunettes
S’envola
Quand elle ouvrit
Papillon enfermé
Dans la photo
De son œil noir
Elle avait accroché
L ‘oeuf de mite
En reniflant la fleur
Tout près
Tout près sans doute
Dans ce petit cercueil
Camythonné
D’insecte veluté
La mite de l’étui
La mite de l’ennui
L’âme de la maison
Elle
Encore elle
La mite maisoonière
La mytheuse saison.
Le king charles says arrffftt !
RépondreSupprimerPremière et dernière strophe excellente, méritant certainement une phrase extatique de ma part qui ne me vient pas, il faudra faire avec. Le reste est un peu trop "condensé", ça se marche un peu dessus, (malgré l'usage de ton brio) comme lors d'une interview d'un énième connard sur Culture. Toujours ce soucis de ponctuation qui ici serait d'un grand secours au lecteur, enfin, on ne change pas, on fait semblant tout au plus.
RépondreSupprimerMon concept poétique n'inclut pas la ponctuation comme une nécessité absolue (Juste mes sonnets l'inclus) certes elle pose des problèmes au lecteur (même le plus érudit) mais en même temps, cela l'oblige à réfléchir, à relire, bien relire ou bien cela l'emmerde et se casse lire un autre texte ; c'est ça un concept qui dérange, sinon il faut regarder la télé et écouter les 90% de conneries qui y sont diffusées... L'image ça aide à oublier ou à masquer l'horreur.
SupprimerJ'avais bien compris oui mais les suites de noms disons que c'est emmerdant. Bien sûr ça inclus une certaine connaissance et une volonté de lire plus farouche peut être que pour un écris moins "intellectualisé", une manière de capter l'attention. Je comprends tout à fait le "concept" si j'ose dire, mais ça donne un côté lourd alors que le style lui plutôt léger, aurait tendance à "trop" contraster plutôt que d'équilibrer avec une ou deux références en moins.
SupprimerPour la ponctuation, du moins son absence, je ne vois pas ça comme un problème en soi, mais c'est une rythmique particulière qui servirait certains de tes textes, bien que d'autres moins évidemment.
Concernant "ton art", n'oublions pas que sous couvert d'art on commet les pires atrocités (je prends à témoin l'actionnisme) pour l'instant pas d'horreur mais qui sait, on est jamais à l'abri.
Pour les commentaires, ne te force pas, moi-même je commente uniquement si mon intérêt est éveillé ou si c'est un affront tel que je perçois comme une insulte le fait qu'on me donne une telle saloperie à lire. Le simple médiocre ou le banal ne m’intéresse pas.
L'actionnisme est-ce un art
SupprimerOu de la provocation démembrée de sens et de beauté sans prendre rdv chez Freud et compagnie...
Est-ce le résultat ou le négatif de la réalité... De l'humanité
L'art n'est que le reflet de la société
Parfois il peut être acide une horreur
Mais la vie n'est-elle pas comme ça
Le génocide au Ruanda (année contemporaine 92/96 je sais plus) où les femmes enceintes étaient éventrées et les enfants écrasés ou découpés
Est-ce à cause de l'art ou d'une France (entre autre de l'ONU) qui n'a rien fait
Tous des hommes honorables soi-disant
J'ai honte...
Même si l'actionnisme me dégoutte
On ne peut pas non plus reprocher de son existence...
La liberté nait de l'horreur
Celle que l'on peut accepter ou qui est acceptable ou qui est à définir ou qui est définie...
Mais attention aux amalgames...
Cela pose aussi d'autres réflexions sur le pourquoi on a besoin d'horreur
D'ailleurs qui peut dire ou détecter qu'un enfant de cinq ans va devenir le pire criminel lorsqu'il sera adulte...
Les moralistes sans doute ou madame Soleil
Bref
En simplifiant, le génocide est un art, qu'il soit au Rwanda, en Chine, en Arménie ou n'importe où ailleurs. J'avais écrit il y a quelques temps un truc dans ce goût là: "Le meurtre est un art que les victimes n'apprécient pas". Après chacun est libre de choisir ce qu'il aime, laisse indifférent, ce qui lui fait horreur... Tant qu'on ne m'oblige pas à un manichéisme à deux ronds sous couvert de bonne conscience, ça me va.
SupprimerN'oublions pas toutefois qu'une liberté sans les entraves qui font que nous la nommons justement liberté n'existe pas.
L'art n'est qu'une et c'est déjà beaucoup une expression à mon sens et comme je l'ai appris en occident de la création humaine d'un idéal esthétique, le reste n'est pas de l'art...
SupprimerMême si il y a des expression comme "l'art de la guerre" ou "L'art de faire passé ses idées"
Pour moi c'est autre chose et là on rentre dans la sphère politique et de la manipulation presque onirique pour démonter de le crime peut être esthétique
Pourquoi pas, le laid est beau comme le beau est beau...
On apprécie la scène plus sur la beauté que cela va impliquer que sur l'acte lui-même, je parlais celle du crime (la scène) !
Mais il faut appeler un chat un chat comme 2 + 2=4 pour que l'humanité ne se tire plus dans les pattes...
Pourtant, rien n'est sans raison, bonne ou mauvaise. Je ne crois pas au soit-disant idéal esthétique, espèce de soupe pseudo-créative pour bobos artistico-alcoolique. Si rien n'est universel, il nous reste le choix et c'est à mon sens, ce qui compte.
SupprimerL'art naif Cubain ou celui du facteur cheval par exemple
Supprimern'a rien de bobo et n'a aucun lien avec les artistes toasts
ou miroir que l'on croise dans les galeries Parisienne ou chez Christie's...
L'art est pour tous l'art est singulier mais n'est pas une sous merde
ou un récipient dans lequel on peut tout balancer
pour se déculpabiliser de ses faits et gestes....
Bien entendu mais le concept "d'idéal esthétique" reste subjectif. Je le considérais bobos dans son aspect "généralisant" où il faut absolument être fan de telle ou telle chose parce que c'est un must dans un loft de 200m2.
SupprimerBonsoir
RépondreSupprimerUn poème où les mythes des toiles inachevées percutent en subtiles nuances sous ta plume...
Très très fort !
Amitiés
Sybilla
J'ai toujours aimé les percussions
Supprimerla mythologie du coeur révisée avec l' aide
RépondreSupprimerd'un chien et d' une fantaisie torrentielle...
ah, l'amour des mots !
A part ça tu n'es pas mytho- man ? bravo ! M d r
RépondreSupprimer""Toute ressemblance avec des personnages réels ne peut être que gratuite ou fortuite à la liberté du lecteur""
Ah vraiment ! j'avais cru reconnaître mon collègue de bureau
Un exemple de connard... parmi des millions !
Supprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=ne38gD4ICkY
J'aime votre esprit tortueux et torturé.
RépondreSupprimerMerci ne nous pousser à tordre un peu nos circonvolutions (cérébrales)
Lynda.
Il faut tordre le coup aux pigeons
Supprimerqui nous délivrent de belles conneries
avant d'y croire
C'est clair ou moi je suis Claire Voyante
RépondreSupprimerbravo et bonne année loufoque
gal
Une belle histoire, de l'humour bienvenu, des références universelles...
RépondreSupprimerGenre de cocktail poétique tout à fait lisible, buvable et digeste...
Amitiés...
Hubix.
un cocktail d'humour , de personnages , d'images
RépondreSupprimerj'aime
... mettez-vous à écrire votre propre texte exprimant ce que vous imaginez que j’ai pu vouloir dire.
RépondreSupprimerDisons que je préfère écrire sur ma Pénélope à ma façon pour ses façons...
Bien sûr, j'ai ...
Ah !... Le hasard !...
vous imaginez que j’ai pu vouloir dire. Ce n’est qu’à ce prix que vous pourrez espérer générer quelque chose de nouveau…
Culotté !... Très culotté !...
KIWI