Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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samedi

Dialogue 3,1415926

Il existe des aspects de l'existence qui éveillent en moi une plume en révolte. L'absence de temps, telle une ombre persistante, impose à ma langue de s’exercer. En défiant la tentation de la résignation, je me libère, rompant les chaînes du silence. Comme les cycles ininterrompus des aurores, chaque occasion fait vibrer en moi l'aspiration d'une libellule, capable d'enrober la réalité d'un mystère suave. Le ciel se reflète dans une flaque d'eau, source d'émerveillement.

Dans cette quête de sens, je m'interroge sur l'absence de cette jeunesse sauvage, qui refuse un avenir intimidant. Un esprit juvénile, passionné, s'écarte des trajectoires préétablies, détournant son regard de l'horizon monotone d'une existence accablante. Pourquoi ne discernons-nous plus d'âmes opiniâtres, résistantes au dogme aliénant d'une époque en proie à la médiocrité ?

Ces interrogations m'insufflent une énergie nouvelle. Il existe tant de merveilles qui m'inspirent un amour profond, mais le temps me dissuade de m'exprimer. Pourtant, des facettes de l'existence incitent à l'opposition. Hélas, le temps s'évanouit, et je me retrouve face à des questions essentielles.

Parmi elles, le nombre pi se présente comme un mystère envoûtant. Pi incarne le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre. Ce cercle, que j'imagine se reflétant dans une flaque d'eau, n'est que l'ébauche d'un voyage infini. Pi s'étend à l'infini, sans jamais se répéter, révélant un univers de chiffres où se cachent tous les nombres, y compris ceux de ta vie : ta date de naissance, ton digicode, tes mots de passe.

Si l'on osait convertir ces décimales en lettres, nous découvririons des mots inédits, des souvenirs tissés dans un récit continu. Tout ce que tu peux concevoir se trouve encapsulé dans ce cercle simple et complexe. Alors, que faire de cette connaissance ? À toi de choisir comment naviguer dans cet océan d'éventualités.

À l'image de l'étang transparent où l'eau limpide repose sur un lit de limon, le cœur de l'homme filtre ses souvenirs, ne conservant que ceux des jours heureux.

lundi

Nuit liquide

Autour du crépuscule,
L'ithyphalle s'étire... Longtemps,
Comme une énigme sur le périphérique,
D'un Escape Game.

Une langue, tel un monstre,
Devant moi s'élève,
Implacable, m'avale,
Un défi titan.

Une toile nocturne d'aspirations profondes,
Des désirs impérieux,
Dansent sans un bruit,
Comme des feux follets,
Dans le firmament,
Capturant nos êtres,
Captivant nos esprits.

Critique acerbe,
Art exigeant,
En quête,
La baise s'engage,
Pour façonner des rêves,
Dans l'âme, il inscrit.

Comme une mélodie sous un saule en pleurs,
Je cueille son pétale,
Déclenche un parfum,
Symphonie d'odeurs,
Secrets gardés par la nature.

Solitaire parmi l'herbe,
Elle rayonne,
Dans mon jardin d'hiver,
Avec grâce,
Énigme mystérieuse,
Fleur épanouie,
Chante une chanson,
Que seuls les voyeurs entendent.

Elle vapote un e-liquide,
Aux saveurs envoûtantes,
L'air vibre d'ambitions,
Pressantes nécessités,
Son souffle devient danse,
Une offrande légère.

La vapeur s'épanche,
Avec grâce fluide,
Comme un voile qui danse,
Au clair de lune,
Noyant l'abondante mousse,
Une alchimie éjaculée.

Les feuilles de l'allégorie,
Perdues dans l'écume,
Comme étoiles à l'aube,
Disparaissent dans le temps,
Mais la magie demeure,
Nuit après nuit.





mardi

Silence en révolte

L’oreille collée aux rails dédouanés,
Je perçois le fracas d’un insoumis,
Furieux, prêt à anéantir
Tous ceux qui osent penser autrement.
Il se soulage dans l’obscurité,
Théâtre des imbéciles,
Où la turbidité de son urine
Glisse jusqu’à ses chevilles enflées de certitudes.
Comme dirait le soldat inconnu :
« La paix nourrit, le trouble consume. »

De l’antisémite à l’islamophobe,
Le jardin de curé cultive le chrysanthème,
Enterre la haine, la vengeance
Et pauvre, ses croyances.
Pendant ce temps
Le silence de la nature,
Un tableau de sons imperceptibles,
Un écho de nos regards détournés,
Où les murmures subtils,
Dansent comme des ombres légères,
Flottant dans l’air saturé de rêves.

Parfois, ce silence,
Né d’une humanité prisonnière,
Étouffe les chants des oiseaux de verre,
Les mélodies du vent,
Qui effleurent les secrets des feuilles,
Et les ruisseaux,
Qui s’écoulent comme des larmes de lumière.

Il se transforme en métaphore,
Symbole d’une biodiversité en déclin,
S’effaçant lentement,
Comme un mirage dans le chaos,
De nos vies en désordre,
Où le temps se tord et se déforme.

Ce silence,
Appel à l’écoute,
Souffle de respect pour notre planète vivante,
Un retour à l’harmonie,
Où la terre, dans son étreinte bienveillante,
Chuchote des promesses que nous avons laissées de côté,
Mais qui, dans l’ombre, attendent leur heure,
Prêtes à se venger de notre indifférence.
 
 
 
 
*
Un contraste entre le fracas de la révolte humaine et le silence apaisant de la nature où les promesses de renouveau attendent d'être redécouvertes 

 

 


 

samedi

À la danse des possibles

Dans le murmure des feuilles,
Les secrets s’éveillent,
Chuchotements d’un monde oublié,
Où l’harmonie danse,
Éphémère,
Sous le poids des certitudes.

Écoute,
Le chant des ruisseaux,
Des larmes de lumière,
S’échappent des cœurs enchaînés,
Prisonniers de leurs peurs,
Dans l’ombre d’un jardin en friche.

Renaître,
Dans le silence fertile,
Où chaque souffle,
Est une promesse,
Un retour à l’essentiel,
Un écho de vie,
Prêt à fleurir,
Si seulement nous savons écouter.





jeudi

Lorsque la pluie casse la tige du roseau

  Dans l'ombre ouverte des rues , un poison s'étend,
Fentanyl et cocaïne, un duo troublant.
La fameuse « drogue du zombie », spectre errant,
Sème la désolation, un triste chant.
 
Les âmes tourmentées, égarée dans la nuit,
Cherchent sans nom un répit, mais trouvent l'oubli.
Les stimulants dansent, les opioïdes pleurent,
Un cycle infernal, une existence en labeur.

Tant de rêves brisés et de cris étouffés,
Sur cette planète en guerre, où l'espoir s'estompe.
Les cœurs se consument et les esprits s'égarent,
Dans l'obscurité, la mort s'offre un boulevard.

Oh, que de vies volées, que de larmes versées,
Dans ce labyrinthe où l'amour se perd et trompe.
Réveillons nos esprits lâches, tendons la main,
Pour briser ce cycle, pour un demain serein.
 
 
 
 

mardi

Pluie et moisissures

À Paris,
Quoi qu'il advienne,
L'efflorescence fongique finit toujours par éclore.

Après une immersion scénique
Et la dissolution de l'aréopage
Prenez une cuillerée à soupe
De bicarbonate de sodium
Dans un litre d'eau de la seine,
Frottez dans le sens du poil
Ou dans le sens du zéphyr
Les souillures moisies disparaîtront
Entre la Dame de fer et le Trocadéro
Tel un plan cadastral
Pour les jeux para politiques
Un scénario qui conserve l'illusion
D'une cérémonie funéraire
Rondement récurée et ficelée

Pendant ce temps...

Dans le sud,
Quoi qu'il advienne,
La pluie finit toujours par éclore.

Des cercles dans l'eau
Murmurent l'écho d'une mélodie,
Et le plus fascinant
Est de contempler ce visage
Dans cette flaque d'eau
Récemment éveillée,
Comme un miroir aqueux
Dévoilant une énigme.
Et soudain,
Prendre conscience
Que le temps s'écoule,
Quoi qu'il en soit !
À cet instant précis,
La pluie
Ne serait-elle pas ce témoin
Inéluctable et amer,
Tout en poursuivant
Son périple circulaire ?

Paraît-il...

Sur terre
Quoi qu'il advienne,
La vie finit toujours par mourir.


jeudi

Fragment

Pourquoi désirer ton amour,
Quand son cœur naufrage dans le néant ?
L'amour, n'est-il pas cette flamme éphémère
Ce volcan de tendresse qui s’éteint à l’aube des rêves ?
Pourtant, te trouver dans la chair,
Il s’épanouirait sans hésitation,
Comme la rosée embrasse l'épiderme d’un désert,
Sous le ciel constellé d’un voyage enivrant.

On dit que « ce qui ne le dévore pas le couronne ».
Il est plus cintré que tu ne l’imagines,
Plus résilient qu’une peau griffée de crépuscule,
Comme une caravane voguant sur des routes sans fin.

Tu n’as pas encore goûté ce qu’il est.
Il est la semence des lèvres scellées,
Le vertige des corps enlacés,
Le murmure des souffles retenus,
Il est l’extase brute,
Dans l’or d’un matin qui s’éveille sur l’horizon,
Et pourtant,
Il n’est qu’un fragment,
En quête de sens et de vérité,
Cherchant l’abîme et l’origine du désir,
Comme un voyageur errant,
Sur les sentiers des aires et de l’infini.



 
 
 


dimanche

Fée d'hiver


Les murmures du monde s'évanouissent, laissant place à un instant de grâce, un souffle à appréhender. Dans le jardin d'hiver, où les roses se courbent avec délicatesse, les larmes de la fée scintillent telles des perles de cristal. Autrefois légère, elle danse maintenant sur la brume éthérée, mais la glace s'estompe, et son éclat s'affaiblit. Les mots, vibrants et sincères, s'éveillent sur la page, formant des strophes d'amour, de joie et de douce mélancolie. Chaque vers murmure des promesses éphémères, tandis que l'amour, en silence, se languit.

Pourtant, au cœur de cette tristesse, une lueur émerge : un rayon de soleil perce les nuages gris. La fée retrouve son sourire, sa douce ardeur, et le saule, en écho, se met à danser à ses côtés. Les souvenirs s'entrelacent, tissant des rêves où joie et peine s'unissent en une harmonie délicate. Dans ce jardin d'hiver, où l'espoir s'élève, l'amour, bien que meurtri, renaît en une symphonie envoûtante.





vendredi

Amour résonnant

Résonner, s'attarder sur les échos d'antan, 
n'est-ce pas comme piloter un rêve errant ? 
Les yeux mi-clos, rivés sur des reflets passés, 
tandis que l'avenir bleu s'éclipse, effacé. 

Dans le miroir des souvenirs, elle s'égare ; 
chaque regard en arrière, un nouveau départ. 
Mais la route s'assombrit, le destin s'impose. 
L'accident guette, tel une ombre qui explose.

Laisse les ombres se mouver, s'évanouir,
embrasse l'horizon, laisse-toi conquérir. 
Car avancer, c'est beau, c'est vivre et s'élever. 
Dans le présent dynamique, apprends à aimer.
 
 

 
*
Illustration d'après Les amants de Magritte 


mardi

Le poids des masques

Dans un royaume où l'ombre façonne des rêves,
Ma main trace une prose, émouvante et légère,
Des standards inaccessibles flottent dans l'éther,
Comme des étoiles en trêve, ou des guirlandes oubliées.

Ces idéaux, nourris de filtres et d'illusions,
Créent des mirages d'argent,
Vendre des glaçons à un pingouin,
Un défi absurde dans ce monde en déroute.

Les réseaux sociaux tissent des toiles fragiles,
Où l'âme se perd dans un ballet d'images,
Un chat cherchant son reflet,
Dans un jeu de lumière et d'ombre.

Visages sculptés par des mains invisibles,
Chimères et désirs indicibles,
Le souhait d'une chaussette assortie,
Dans un univers de désordre et de quête.

Sous un ciel de néons, la vérité s'efface,
Les cœurs se consument dans une danse profane,
Une soirée où les pas sont oubliés,
Sourires en carton, rires en écho, masquent les blessures.

Dans cette société de verre, l'authentique s'estompe,
L'être se déplace dans un miroir déformant,
Les selfies deviennent caricatures,
Mais au-delà des illusions, la lumière attend.

Comme un enfant cherchant la dernière part de gâteau,
Retrouver l'essence de nos vraies passions,
Car qui a besoin de filtres,
Quand être soi-même suffit, même avec des cheveux en bataille,
Et des chaussettes dépareillées.
 
 
 
 
Illustration Jaya Suberg


samedi

L'opéra des ombres

Il n'y a aucune anomalie, juste une illusion, peut-être un souffle de vie suspendu dans l'air. Les vitraux de la cathédrale, avec leurs reflets, révèlent une femme qui, en secret, perd sa poésie. La mort, spectatrice silencieuse, attend dans l'ombre, s'accoutumant à son spasme, se faisant nombre.
Sur une façade grise, au bout d'une rue, gît un dentier, vestige d'un sourire disparu. Si le pan de la bibliothèque venait à s'effacer, un silence sanguin s'installerait, créant une atmosphère éthique. Les yeux clos, baissés sous l'étoile polaire, on pourrait imaginer un clair de lune s'effondrant sur la terre.

Faut-il autant de noir pour espérer le blanc ?

Elle cherche lentement, patiemment, le violon. Ici, les silhouettes dansent, légères, tandis que des poèmes et des cœurs s'élèvent en prière. C'est un opéra vertical, à la corde bleue, une dernière vague d'un miroir mystérieux et précieux.

Je passais par là, par hasard, et je t'ai croisée, ressentant une énergie folle mêlée à l'unicité.
 
 
 

lundi

L'encre des instants

Érudite, envoûtante, elle captive mon souffle,
L'âme de l'harmonie entre cuivres et zéphyrs,
Mon corps, cet instrument vibrant,
Résonne sans cesse de ses accords les plus exquis.
Lorsque la discrète se révèle,
Envoûtée par le raffinement,
L'élégance, la courtoisie, l'aisance,
Le fruit de l'instant est mûr.

J'affectionne l'équilibre du cocon,
Où l'envie s'érige dans une atmosphère
Sensuelle et haletante,
Où le désir s'élève en crescendo,
Les cotons d'iris exaltant la clé des sens,
Où le corps à corps sulfureux fluctue,
Et où le plaisir submerge la raison,
Tatouant l'essence d'une encre indélébile,
D'instants voués à l'ouragan,
Intraitable dans mes armes,
Cérébrale dans l'assaut,
Insatiable dans l'ardeur de l'intrigue,
Gourmande quand la pitance a du goût.

Je suis rose pâle, noir ou arc-en-ciel,
Délicatesse ou indécence,
Ou tout de rêves dénudés.
Et j'aime me perdre sous vos griffures félines,
Fauviste, adepte d'effleurements passionnés,
De plaisirs intenses, de jeux audacieux,
De complicité partagée,
Dans la plus grande des déférences et défiances.
Je serai votre éternité ou chimère.


 
 

vendredi

Le mot fin n'existe pas

Je ne stimule plus l’imaginaire de mes doublures.
Alors, je reprends de tes ailes, cher libellule.
Mon cœur s’étire, avide de renaissance.
L’art, omniprésent, s’invite à ma table,
Comme un ami fidèle, il s’installe.
Quelques baisers en papier, vestiges d’un amour,
Flottent dans l’air, dans le silence de mon oreille.
Je n’accueille que l’écho des murmures
Que mon cœur peut accumuler, souvenirs chuchotés par le vent.

Dans l’alcôve où l’effervescence s’éveille,
La libellule, nerveuse, danse sous le ciel vermeil.
Son vaisseau, un dirigeable aux voiles enchevêtrées,
Transporte un recueil, éclat de mystère.
L’étrange s’évapore, perdu au milieu de mes vers,
Naviguant, tel un rêveur, parmi les nuages.
Je file, insouciant, dans cette guerre des étoiles,
Cherchant à récupérer d’autres mots à panser,
À peine cousus entre eux, sagesse ancienne.

Leurs candeurs, telles des fruits mûrs,
Donnent un air d’abondance à l’instant présent.
Une promesse de renouveau, mais un fracas soudain :
La pluie se déchaîne, j’heurte une page blanche.
Pourtant, l’âme est en vie, me relevant, tranquille.
J’esquisse un sourire, pas d’embrouille, pas de cris,
Juste l’art de m’en sortir, malgré les soupirs.
Il est difficile de ne pas s’indigner,
Mais demain, tel un phénix, sera un autre jour,
Une toile vierge prête à accueillir les couleurs de l’espoir.

Fuite spirituelle

Si elle m'aperçoit, paisible, en secret,
La tête penchée,
Les mains dissimulées sous son manteau de velours,
Tandis que nous nous évadons,
Nous entamons désormais notre envol céleste.

Mon corps s'anime
Avec une grâce envoûtante,
J'enlace son cœur pour le préserver,
Alors que tout devient crucial,
En vagues éthérées.

À travers la vitre de la baie, je discerne la clarté,
Elle dévoile deux orbes argentés
Et mon serpent aquatique,
Une paire d'yeux, une brise légère,
Légendes multiples, une onde énigmatique.

Je sens que l'instant est propice
Pour te demander un baiser.
Ne t'éloigne pas, ma sublime chimère.
Si je m'harmonise
Avec la voûte étoilée de manière espiègle,
Pourrais-tu effleurer ma barque et mes ailes ?
Nous avons toujours débuté sur une note incertaine.

Je bondis d'un astre à l'autre,
Tu enveloppes mon cœur de tes bras,
Comme pour murmurer
Que tu es tout ce dont j'ai besoin.
Le citronnier, la fontaine isolée,
L'éclat sous la vitre de la baie,
Des regards égarés, un ciel pourpre,
Récits éphémères, une mélodie sauvage.

Je sens que l'instant est venu,
Ne pars pas, ma sublime chimère,
Accorde-moi ce désir précieux.

mercredi

Voyage au-delà des Rêves

La poussière s’élève le sable s’envole
Qui donc resterait alors immaculé
Et qui saurait m’interdire
D’exhaler mon odeur
Alors que déjà lavé
Je sors, enfin propre…
De grâce ne vous vantez
Avec vos ailes non souillées
Alors que vos crânes glougloutent
D’un trop plein de pus de boutons
De grâce ne faites point l’arrogant
Et ne me jugez ici trop malin
Moi qui, ma vie durant, ai manqué de bain
La poussière s’élève le sable s’envole
Qui donc resterait alors immaculé
Et qui saurait m’interdire
D’exhaler mon odeur
Alors que déjà lavé
Je sors, enfin propre…
De grâce ne vous vantez
Avec vos ailes non souillées
Alors que vos crânes glougloutent
D’un trop plein de pus de boutons
De grâce ne faites point l’arrogant
Et ne me jugez ici trop malin
Moi qui, ma vie durant, ai manqué de bain
La neige s'est empilée
Comme des rêves oubliés,
La fleur s'est fanée,
Spectre d'un été évanoui.

Qui, encore, oserait séduire ?

Tu es devenue une étoile fugace,
Dans le silence des galaxies,
À l'abri des tempêtes de l'âme,
Pour plonger dans l'étreinte de mes pensées.

Sous ce ciel d'acier et de velours,
Viens à moi,
Ma sylphide des nébuleuses,
Partageons l'aube,
Ce tissu d'ombres et de lumières,
Des murmures d'éternité
Qui valsent dans le cosmos.

samedi

Sauvegarde dans le Cloud

On parle souvent de ces récits recréés, 
De ces figures oubliées que la famille a façonnées, 
À partir de rien, de traces et de poussières, 
Avec les biais d’hier et les visions d’aujourd’hui. 

Je découvre un message sur ma page Facebook : 
Un royaume peuplé de fake news et de mythe(o)s 
À la mémoire de l’Abbé Pierre, 
Idole à la fois avant-gardiste du refuge laïc, 
Et expert d’Adam, d’Eve et de saints dénudés. 
Un prêtre-oui aux intentions troubles ? 
La papauté organise un gang bang 
Après l’intronisation de Sir Emmanuel. 
Sont conviés tous les clandestins de LFI, 
Les petits rats de l’opération RN, 
Les parrains de la nouvelle économie souterraine, 
Et le CAC 40, appendice boursier du sans-culottes. 
Nota bene : Drogue, alcool, sang et sexe, no limit. 
Sans doute un message subliminal d’un Sabaudien, 
Le cerveau d’un nouveau Hunger Games, 
Le sous-main d’un pays devenu impudique. 

Après cette petite chasse aux sorcières, 
Je clique sur la storie suivante. 
Sous la jupe de Notre-Dame se cachait un poète : 
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. » *
Quelle douceur de lire de la poésie, 
Devant cet écran de fumée, 
D'y voir une paire de fesses
Et de savourer une bière Perlembourg de chez Lidl, 
Qualité premium, goût riche et équilibré, 
Pour 99 centimes d’euros, sans se ruiner l’esprit. 

Entre autofiction et autosatisfaction, 
Ma Pils reste fraîche. 
Je prends une deuxième gorgée. 
L’inspiration n’est pas encore noyée, 
Quand il s’agit de photos sépia, figées, 
On espère toucher à la vérité cachée,
La forme véritable de ces âmes immortelles, 
Dont le corps, préservé, semble défier le ciel. 

L’icône se dresse devant mes yeux, 
Un homme aux traits sculptés, majestueux et ancien. 
Certes, il n’est fait que de bois d’arbre des Alpes. 
Peu m’importe, loin des récits modernes qui souvent s’égarent, 
À idolâtrer les anciens d’une teinte qui ne leur échappe. 
Non, ici, pas d’image forcée ni de héros musclé, 
C’est un beau visage que l’histoire a laissé, 
Un homme de la terre, une bonhomie, 
Sous la neige et les étoiles, au point cardinal, 
C’est Pierrot, mon grand-père**. 


Ces figures de lumière perdurent dans nos esprits parce qu'elles incarnent des valeurs, des idéaux et des récits qui résonnent profondément en nous. Elles nous inspirent, nous guident et nous rappellent notre humanité. À travers les âges, elles ont su traverser le temps, s'adaptant aux contextes tout en conservant leur essence. Leur présence continue d'éclairer notre chemin, nous incitant à réfléchir sur notre propre existence et notre place dans le monde. C'est cette connexion intemporelle qui les rend si puissantes et mémorables.


* Joachim Du Bellay 1522-1560
** Pierre-Jean CLERC 1916-2011





mercredi

Le vertige des fleurs

Liaison profonde, encre déchirant son être,
Faille entrouverte, silencieuse fenêtre.
Un jour bleu, l'ineffable se révélera,
Bordée de pétales, elle se scellera.

Mais jamais complètement, le gouffre demeure.
Un vide inextinguible, une part d'elle affleure.
Ici où la souffrance s'enroule en spirale,
Un immense amour brûlant se noie, abyssal.

Elle ne ressent pas de gêne face au vide,
Ni du clair-obscur qui en elle coréside.
Accepte-t-elle l'enfer sans chercher à fuir ?
Elle choisit d'y mourir au lieu d'y fleurir.

S’enveloppant de douleur, dressant les murmures
Des vents d’ailleurs qui s’insurgent dans ses fissures,
Elle décrit la honte, son aura mouvante,
Assise dans l'antre de cette plaie vibrante.

Elle recueille la fleur tombée dans l’abîme,
L’amour se révèle pur, dépouillé, intime.
La guérison éclot au cœur des carapaces,
Tissée dans les fils d’art, l’étrange mort s’efface.


Musique


lundi

La fée des eaux

Dans quel sens coule ta magie, fée des eaux ?
Dans quel royaume te diriges-tu,
Pluie en ton voyage ?
Tes murmures se perdent en secrets,
Sous un ciel en mutation.

Dans la danse légère des jours,
Sous le clair soleil sage,
Tu dessines des sentiers éphémères,
Dans une mélodie d'azur.
Tu serpentes en un ballet discret,
Chuchotant aux âmes tendres,
Des douces mélodies.
Ton chemin se déploie en silence,
Caressant les âmes d'or.
En un flux paisible,
Tu glisses,
Comme un rêve aux contours suspendus,
Et chaque regard reflète
L'éclat d'un mystère dévoilé.

Dans ton cours paisible, des ombres se cachent,
Un souffle peut ébranler la quiétude des jours,
Révélant la dualité de ton essence,
À la fois calme et tempétueuse.

Parfois, la fée bleue, dans sa fureur,
Ignorant ton trajet et ta douceur,
Te transforme en vague dévastatrice,
Effaçant des souvenirs,
Modelant les paysages,
Emportant des vies.
 
Malgré la tristesse des uns la joie des autres,
Tu charries les secrets d’un monde ancien,
Et en retour, telle une lumière toujours présente,
Tes murmures se dévoilent en une cadence éternelle,
Révélant les mystères d’un voyage sans fin, 



Musique


Réponse d'Eau-Celia



 

jeudi

Du côté de la côte

Elles s'évanouirent dans la nuit obscure,
Trois gazelles effarouchées, en cavale hors de l'auberge ibérique,
Délaissant le morne Algeco d'antan,
Sous la bannière tricolore,
Leurs peaux affranchies de tout fardeau.
Un périple long, des regards égarés,
Leur traversée théâtrale effleurait la lisière de la frontière.
Témoin involontaire, l’innocent s’initie à l’artifice,
Le cachet apposé d’un héros clandestin.
Les mois s’étirent, longeant chemins et halliers,

L’avocat est à maturité,
Le dernier jugement s’est flétri,
Son absence devient clé de voûte d’une fugue harmonique.
Vive la République, dans l’encombrement du palais et de ses corridors,
Sous l'arôme suave de l’huile d’olive,
Indifférente, l’été s’installe.

Les fugitives sont revenues, chacune parée de ses ornements :
L’une, perchée sur des sandales à talons,
Ankles ornées de cuir scintillant,
Prête pour un avenir chez Casino, au rayon des cosmétiques.
L’autre, chaussée de sandales noires en cuir végétal,
Souple semelle en liège provençal,
Dévoilée sur Pampelonne, en serveuse de breuvages envoûtants,
Séduisant les Russes en quête d’ailleurs et les Ukrainiens en nostalgie de douceur.
La dernière, dans des escarpins carmin lisses,
Fuyait éperdument la maréchaussée tropézienne,
Pour excès de vitesse,
Outrage sous narcotiques.

Hymne à la bohème contemporaine,
Ces trois migrantes éveillèrent mes sens,
Trois robes fleuries, longues et fluides,
Aux plis généreux, caressèrent ma conscience.

Quand les gazelles se feront justicières,
Je serai leur cible.

 

Musique 

 

 

mardi

Là où le hasard s'égare

Entre l'Himalaya business et le périphérique parisien,
La bêtise humaine n'a jamais de retard,
C'est bien certain.
À la queue leu-leu, le diable se mord la queue,
Les croque-morts, décomptent les heures en silence, 
Dans un dédale de chiffres et d’absurdités.

Dans tout ce chaos,
J'aurais tant voulu vous croiser,
Au détour d'une promenade ou d'un marché parfumé,
Devant l'étal des épices,
Où les mondes se rencontrent,
Mais nos chemins, hélas, ne se sont jamais joints.

Alors me voici sur ce forum en quête d'un lien,
Espérant que la technologie nous tisse un destin.
Je sais que la perle rare se cache quelque part,
Et même si la chance est mince,
J’y crois,
J’ai espoir.

Je suis ici pour une rencontre qui tout bouleversera,
Celle qui changera nos vies et ensemble nous portera.
Prenons le temps des mots,
Des messages à égrener,
Puis peut-être,
Enfin,
Nos voix viendront se mêler.

Je rêve de réécrire chaque jour en vers subtils,
Avec des mots rares,
Des sentiments délicats et dociles.
Peut-être que cette histoire commencera là,
Avec vous,
Sous les étoiles du virtuel,
Où naissent parfois les plus beaux nous.

Le réveil sonne toujours à l'heure qu'on nous impose,
Pour payer ce souffle,
Ce droit qu'on nous propose.
Mais non,
Je ne suis ni extrémiste ni dépressif,
Je soigne mes maux comme vous,
De manière simple et furtive.

L’IA s’égare,
Doctolib se trompe d’IP,
Mais au fond,
N’avons-nous pas tous ce besoin d'échapper ?

Cliquez sur Start > Run, saisissez cmd,
Et à l'invite de vie, tapez simplement
Liberté
 
 
Musique 




 

jeudi

Égoportrait

Comment penser un jour,
 Que la prose puisse combattre la prose,
 Quand les mots se répondent,
 Sans briser l’harmonie ?
 
J’écris des égoportraits
Parce que je me sens si souvent seul,
Parce que je suis la personne que je connais le mieux.
Je ne suis pas malade.
Je suis un écorché, 
Un écorché heureux,
Mais il y a une joie profonde à persévérer,
Tant que mes mots pourront encore prendre vie.

Je ne compte plus les fois
Où mes doigts, sans effort,
Ont frôlé le clavier,
Sans le saisir encore.

Je t’écris.

Si mon instinct me conduit,
Inexorable vers tes mots,
Mes actes et ma peine,
Évoquent mon fardeau.

Interdit, je demeure,
Par inertie, j’avance,
Je n’ose pas, je tremble,
Dans le puits de vérité.

Guide mes pas incertains,
Et emporte-moi loin,
Dans ce reflet partagé,
Cherche-moi sur le chemin.

mercredi

Sous les murmures du vent

Elle est ce pavot bleu d'Himalaya,
Fleur aux pétales portés par les rêves du vent,
Se déployant dans un ballet aérien,
Sous les murmures d'une brise presque oubliée.

Ce n'est pas le souffle du mistral
Qui emporte l'âme de ma douce, mon idéal.
Vers des cieux lointains, en vol suspendu,
Son cœur demeure,
En moi solidement ancré, révéré.

Elle a saisi l'essence de ma vie,
Fragile, pourtant endurcie,
À travers chaque période, chaque illusion,
Elle est la quintessence de ma passion.

Grâce à elle, je transcende mes faiblesses,
En elle, je découvre ma forteresse.
Plus fort que moi, je deviens autre,
Puisant ma force dans ce lien précieux.
 
 

jeudi

Bled

 Jean Cocteau disait qu'il est difficile pour un poète de parler de ses vers, tout comme une plante muette ne peut exprimer ses racines. Lorsque les mots ne trouvent pour terre que le cœur aride de la page, ils se fanent doucement, dévorés par la rage intérieure, privés de la sève vivifiante de l'émotion.

Encore un jour funeste où l'âme se consume, animée par un désir irrépressible de s'enfuir dans l'ombre croissante qui s'allume à la tombée du jour. La vie, dans le creux du regard, s'efface, ne laissant qu'un reflet fragile sous un ciel lourd de désespoir.
Les phrases se répondent, tissées par le fil invisible des silences, formant un écho lointain où résonnent les absences. Un poème s'échappe, rejoint bientôt par un autre, et ensemble, ils dialoguent sans fin, dans l'écrin paisible du matin.
Fasciné par l’ambiguïté, un désir avance, pourtant rien ne progresse vraiment. Le lac, d’un regard serein, semble chercher à maquiller l’instant, dissimulant sous sa surface trompeusement calme les remous secrets des âmes qui s'y reflètent.
Sa générosité étend un onguent apaisant sur nos lèvres exsangues, et d’un pinceau subtil, en estompe la teinte, répétant avec une langueur maîtrisée l’art du doux mensonge. Ce mensonge se déploie sur l'arc pur et céleste de nos bouches éthérées, les parant d'un voile brillant qui complète l'œuvre. 

Nos lèvres, désormais plus pulpeuses et ourlées, se parent de contours exquis, délicatement sculptés. Devant nous se dessine alors un fuseau radieux, même sous l'ombre paisible d'un jour d'août, où l'été et l'amour, en éclats persistants, continuent de briller, imperturbables.


Musique

vendredi

Empreintes

Comme chaque jour, à l'exception,
Je consignerai sur mon codex
Toutes les sensations qui m'étreindront,
Subtilisant à la réminiscence
L'apanage du souvenir.

Si je broyais du noir sous l'astre solaire,
Désormais l'ondée m'enivre.
Plus aucun stigmate de faiblesse,
Je conçois une suavité inouïe.
Le regard perdu dans la nitescence céleste,
Je ressens une émulation,
Comme enlevant mes cothurnes.
Serais-je sur un territoire sacré,
Pieds nus sur un parquet de laine,
Qui défie l'altération et le temps,
Tout en conservant son état primordial,
Grâce à la plasticité de ses fibres,
Qui se compriment et se renouvellent
Sous les passages ?

L'amour a pris gîte soudain là,
Dans l'éclat éburnéen d'un regard.
Au seuil du bosquet onirique,
Une fécondité ascétique m'emporte,
Douce et caressante au tact.
Suis-je envahi par une échappée vers l'ailleurs ?

À chaque enjambée, l'escalier m'envoûte.
Une applique en bois brut me guide,
Évoquant une corne d'abondance.
La gueule d'un hippopotame, béante hors de l'onde,
Égrène les heures de New-York à Tokyo.
Un cortège de zèbres galope sur la paroi,
En quête d'une nouvelle prairie.
Des étagères en quinconce
Supportent toute la poésie de l'univers.
Au faîte, un sourire d'acier indéboulonnable
M'accueille, bras de porcelaine tendus.

Proche des yeux, proche du cœur,
L'adage m'attire encore,
Tel un refrain aérien,
Une chute de rideau.
Et, d'un coup de baguette ensorcelante,
Capable de disséminer aux quatre zéphyrs
Mes plus subtiles vibrations,
Rassembler mes plumes sous l'édredon,
Rejoindre la fée du logis.

Certaines fées y ont vu l'aurore,
Pas toutes.
Les unes se sont éclipsées
Dans la tendresse infantile,
Les autres, en pleine maturité,
Laissent derrière elles
L'écume du désenchantement
Et l'écho vibrant
D'un Eden évanoui.

Ce soir,
Je me tiens là,
À l'épicentre de la clairière,
À ranimer la flamme,
Et à mordre les vocables sulfureux des rampants.
Si hier ma poésie du néant
Ne paraissait véhiculer que l'indifférence,
Une lancinante fibre nostalgique,
Aujourd'hui,
Mes vers tissent une trame flamboyante,
Où l'indéfectible attraction
N'est pas une araignée,
Mais une femme aux gestes affranchis.

Le goût de l'averse
Scellera définitivement
L'embellie d'un baiser infini.




dimanche

Chuchotements éthérés

Le nectar estival, cet alcool,
Me projette hors du temps.
Entre une licorne de technologie
Et un animal fabuleux,
Mon essence se disloque.
Comment trancher ?
L'oisiveté m'a révélé un sépulcre ;
J'ai déniché un antique microsillon,
Quelques titres de Reggiani.
Quand j'ausculte sa mélodie,
J'entends les murmures paternels.
Et si je privilégie
D'écouter l'amour en solitude,
Je l'entends tambouriner à la porte,
Inlassablement.

Ce soir, j'ai laissé rentrer la chaleur.
Le vent me balaie le visage
Comme un sèche-cheveux.
Il n'y a plus que ses yeux
Qui me tiennent debout,
Ceux qui m'ont dit ce matin :
Je t'aime.


mardi

Le syndrome de Copernic

Entre les éclats éphémères
Et les ravissements célestes,
Il n'est rien de plus impérieux
Qu'une cascade lacrymale,
Se livrant bataille
Au cœur du désert aride.

Le réalisme est l'étonnement
De découvrir un effort, humble,
Là où l'on espérait un trésor pécuniaire ;
Et le surréalisme est l'émerveillement
De dénicher un coffre-fort,
Incongru.

Les lendemains dissonants
Sont ces lourdes marmites
Qu'on traîne depuis des éons.
Comme murmurerait un singe écureuil,
Ce qui ne me consume point me fortifie.

Mon amour
N'est ni à gauche ni à dextre,
Il réside dans ma sueur ;
Et après une ablution vivifiante,
Tu savoures une bière et tu lis :
La température moyenne globale
Sur les douze derniers mois
Est la plus élevée jamais enregistrée :
+1,64°C depuis l'ère préindustrielle.

Entre les éclats éphémères
Et les ravissements célestes,
Il n'est rien de plus impérieux
Qu'une cascade lacrymale,
Se livrant bataille
Au cœur du désert aride.


mercredi

Désert poétique

Hormis ceux qui composent des vers,
Et les écoliers parcourant les classiques,
Qui donc se plonge dans la poésie contemporaine ?
Personne ou si peu,
Qu'en cette soirée, ma main semble être le centre de l'oubli.
Elle ressemble à un poème indigné,
Écrivant des mots qui se perdent dans le vide.

Croyez-vous qu'il faille détenir des réminiscences
De maintes nuits passionnées,
Des milliers de lieues foulées,
Des meurtrissures aux yeux, au cœur,
Pour ciseler un seul vers ?
Comme si la douleur était l'encre nécessaire,
Pour que la plume trace des lignes sincères.

Vous, qui évoluez sans poésie,
Tel un poulpe privé de ses tentacules,
Une marine égarée dans une lagune,
Sous un voile de brume
Où les nuées vous regardent vous étouffer,
Vous subsistez presque heureux,
Enveloppé de ce sentiment,
D'une vie dénuée de vers et de rimes.

Ce soir, le corps ancré à la terre meuble,
Et mes pensées accrochées à la branche,
J'écoute le rossignol dans le silence,
Sa beauté immanente
Qui élève mon cœur et mon esprit.
La nature elle-même devient poème,
Offrant des vers spontanés au monde.

Sa poésie est comme un hybride d'éveil,
Une symphonie somptueuse,
Avec des notes épanouies à chaque vocalise,
Leur parfum exquis remplissant l'air.

Je l'aime,
Car le destin n'y concourait.
Et dans ces vers,
Son souvenir à jamais murmuré,
Comme une mélodie douce et persistante,
Qui traverse le temps et l'oubli,
Et se grave dans l'éternité de la poésie.


Chant du rossignol



Message personnel

Musique 


Comment te dire adieu sans sortir un Kleenex ?
Comment t'écrire sans une larme à mes yeux ?
Comment ne pas être timide et sans complexe ?
Comment te dire adieu, comment te dire adieu ?

Sur la colline arborée de l'insouciance,
Je languis à contempler tes rives côtières.
Un, deux, trois, je m'évanouis en diligence,
Et de toi, savoure ce miel à l'œil solaire.

Nu sur l'herbe flétrie par mes heures brûlées,
Je musarde au centre du trio éternel,
M'enivre de ce doux firmament éveillé,
Et de toi, de cette essence au goût pluriel.

Calé entre les ramures d'un olivier,
De ses nœuds enracinés et spectaculaires,
Je m'imprègne de sa fulgurance argentée,
Et de toi, de cette influence extraordinaire.

Ce matin, à la lueur de l'aube naissante,
Tu m'as donné rendez-vous dans une autre vie.
Je déploie mon voile sur ton œuvre enivrante,
Et de toi, s'échappent mille et un airs anoblis.

Cheminant sur la lumière d'un bel accord,
Je chante déjà tes chansons mélancoliques,
Aux paroles et mélodies multicolores,
Et de toi, immortalise ton sens unique.

Comment te dire adieu sans sortir un kleenex ?
Comment t'écrire sans une larme à mes yeux ?
Comment ne pas être timide et sans complexe ?
Comment te dire adieu, comment te dire adieu ?


Message personnel à Françoise Hardy

 

 

 

lundi

Variations sauvages

Proche de l'éphémère ligne de vie,
Le cercle se resserre en un vortex funeste.
L'air se décompose en soupirs étouffés,
L'heure obsède et murmure des incantations spectrales :
 La mort, antédiluvienne compagne de la vie.
 
Abandonné en plein désert,
Dans les forêts brûlées de la première terre,
Un migrateur invoque la nuit abyssale.

Ici, plus de pétrole mais des sycophantes,
Ces mots ne naissent pas des bouches d'égout,
Mais d'une suite d'hôtel climatisée
Où le sinistre rendez-vous fut fixé,
En plein cœur du district des exécutions.
 
Sur le canapé, il se contracte,
Se pelotonne comme une chimère en repli,
Cherchant à s'évanouir dans le néant.

Loin de l'ultime ligne de démarcation,
Le cercle n'est qu'une illusion vacillante.
L'air se putréfie, empoisonne,
L'heure assassine dans son tic-tac morbide :
La vie, antédiluvienne compagne de la mort.

jeudi

Faut-il s'éloigner de la vérité pour écrire un poème ?


À la lumière de ces découvertes, la libellule, avatar céleste à la grâce délicate, persiste à voltiger autour de l'écran de mon ordinateur, rivalisant même avec les pages de mon blog. Elle glisse avec une infinie délicatesse à la surface des mots, se love à leurs haleines, s'insinuant, persistant, caracolant dans un swing insouciant.

Cinéaste du vaste monde, elle choisit finalement de se poser, là, en face de moi, œil pour œil, offrant une promesse d'inspiration et d'écriture, déposant son envoûtante légèreté sur le dos de ma main, mon front libéré de collagène. Créature aérienne, enjouée et bienveillante, se confronte inévitablement à la rencontre avec le faune reptilien. Les faux gardiens exaspérés ou défenseurs délicats de l'épiderme, brandissent chacun leur faune avec une détermination palpable, cherchant à mettre fin à ce ballet aérien et délicieusement capricieux. Dans un contexte marqué par les conflits, les violences et les menaces planant sur l'avenir de notre planète, la poésie semble se faire dérisoire, impuissante à transformer les fous du roi.

Le faune reptilien, choisi au hasard, devient ainsi le point d'ancrage d'une nouvelle réflexion. Sans manger la soupe d'une riposte alimentaire qui confond action cérébrale et dégradation monumentale.
Face à l'urgence, les images de la honte se multiplient sous ma nouvelle source de lumière intérieure. Tournant le dos à ce monde, les épaules enfoncées dans la terre, la comète de ma vanité pointe d'un doigt élastique la région où se déploient les plaisirs crépusculaires.

Au sein de l'alpage, ma présence oscille entre solitude et immersion dans la nature sauvage de l'Alpe, mon regard ensorcelé par un œil d'émeraude. Près de la chapelle de notre dame des neiges, la teinte céleste du ciel se mêle harmonieusement à celle de la gentiane.
Comme un chardon acéré, porteur d'un amour pénétrant chaque fragrance hivernale, je m'érige. Près du feu, un pistil s'anime dans l'auréole temporelle, et nous nous glissons ensemble dans la braise, consumant nos vœux.
L'éternel masculin a subjugué sa nature, laissant nos veines s'essouffler dans des blessures exaltées. En cette journée, aimons avec une âme éperdue, nos corps sages chevauchant l'air brûlant.
L'éternel féminin a métamorphosé mes strophes. Mes pensées convergent vers l'enfant Dieu, ses lèvres prononçant telle une voix off. À présent, je ne suis plus esseulé, mon cœur recueilli. Ô jolie fleur bleue, réchauffe encore le lit !


Musique



mardi

Façonneurs d’image

Surfer sur une communication narrative,
Est l'art novateur de duper habilement.

Jeune canaille ! 
Si j'étais simplement un sénior parmi d'autres 
Qui n'a rien concrétisé,
Il serait ardu d'impacter les esprits.

Mon amour, 
Ton regard où la flamme s'est consumée un jour, 
Se manifeste.
Ai-je dompté la langue des oiseaux,
Qui décrypte les paroles
Pour dévoiler les sens cachés de la vie ?


mercredi

Qui suis-je ?

Je suis l'énigmatique auteur de mes propres choix, 
prisonnier de mes paradoxes. 
Je marche aux côtés de mes trois ombres, 
des penseurs magistraux, 
captifs de leurs éruditions. 
Mes désirs s'expriment avec une conscience aiguë, 
sous l'égide de l'instinct pour les uns, 
de l'attrait superficiel pour d'autres, 
et de la rigidité des normes sociales 
pour quelques-uns de plus. 
Souvent, 
je suis assailli par des forces 
que je peine à contrôler, 
des pulsions sous-jacentes 
que je tente de dompter. 
Mais je demeure le maître absolu 
de mon origine et de mon destin. 
Je choisis mes parfums, 
même lorsque leur essence m'esquive. 
Pourtant, 
certains éléments échappent à ma volonté, 
modelés par les premiers souffles de ma vie, 
par les intrications de mon esprit, 
influencés par ma position au sein de ma famille, 
l'éducation qui m'a été prodiguée, 
l'héritage de mes ancêtres, 
la forme de mon corps, 
mes tourments intérieurs, 
et même par les recoins secrets de mon âme. 
La liste est longue, 
mais mon amour pour la liberté demeure inaltérable. 
Qui suis-je ?

lundi

Dans les cendres, un parfum.

Dans l'arôme d'une aube naissante,
Si le zéphyr n'a qu'un amour,
Je l'ai capté.
Je suis un coussin d'air.

Sous le gazouillis d'un duo de mésanges bleues,
Dans la trame de l'aurore,
Mes oreilles ont entendu la symphonie,
Avant que mon bas-ventre ne s'élève
Pour épouser les éclats du plumetis.
Après l'heure coutumière,
Ma chambre s'assied pour lire
Comme elle se recouche pour s'évader.
Le lit, à la hauteur des nues,
Retient une sphère ensorcelée
Dotée de deux latitudes.
L'une entonne la même mélodie,
Celle des inventaires languissants;
L'autre pose son téléphone portable sur un piédestal
Où elle pourra le saisir sans le toucher.
De la source à la cime, la rose chemine,
Et l'arboriste explore la canopée.
Minuit,
Les pensées s'évanouissent,
La brume se lève,
Et l'insomnie est le seul gîte.
Vous plongez dans le néant,
En une minute, elle vous le rappelle.
Vous refermez les mains à la recherche de l'inconnu,
Vous effarez les heures,
Vous luttez contre tout
De l'enfer au crépuscule.
La curiosité m'anime,
Et la rose m'inonde.
Une évidente poudre d'étoile,
Songe.
Tu subsistes peut-être,
Ou peut-être pas.
Elle me composera un poème
Où elle se cultivera avec tendresse
Dans l'allégresse d'une récolte
Sous l'assaut d'une tempête,
À la chaleur d'un rayon intrépide
Au pétale le plus exquis,
Où l'esprit s'égarera des jours durant
Dans les réminiscences vibrantes.

Dans les cendres de la beauté,
Si l'amour n'a qu'une fleur,
Je l'ai cultivée.
Je suis son horticulteur.




samedi

Agenre codex et papyrus

Mélange des genres ou félon,
Je ne jetterai pas la première pierre,
Ni même la dernière,
Dans ce sillon uni et profond.
   
Dans l'ombre où se dressent
Croix et minarets altiers,
Fils de l'Homme,
Pionnier féministe,
Dresse un regard fier.
Toi, qui tâtonnes dans la nuit,
Suspendu,
Ton timide appel de minuit,
Dans le silence éperdu,
Ne le distille pas
Avec ce venin venu d'ailleurs
Et de nulle part.

Des églises opulentes,
Des symboles en émoi,
Mais où se cache l'insaisissable,
Dans cette lumière sans émoi ?
Pourquoi effacer,
Dissimuler,
Amoindrir,
Le visage dévoilé,
La vérité à saisir ?
Fils de l'Homme,
Figure évolutive,
Jusqu'à l'oubli profond,
Voudrais-tu le substituer,
Par l'ombre et le frisson ?
Qui masque nos étreintes,
Dans un clair-obscur diaphane,
Pour se perdre dans les ténèbres,
Loin de toute fontaine ?

Non,
Préservons sa chair,
Son esprit,
Leur lumière,
Dans le flux des temps,
Dans nos âmes, sans frontière.
Premier féministe,
Étoile dans la nuit éternelle,
Fils de l'Homme,
Guide nos pas,
D'une clarté sans pareille.




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