Qui suis-je ?
- James perroux
- La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.
Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...
« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »
Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »
Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !
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L'amour est sensation
Quand un cœur demande le silence, c'est parce qu'il a cette conviction de devoir juste écouter sa propre voix. Mais il souhaiterait encore conserver des sensations non loin de lui, pour ressentir ses coups de sang et désirs.
L'ange blanc aimerait changer de direction, suivre le vent dominant d'automne et prendre un bain de mousse à la violette sous un geyser en Island ; de déposer ses pieds fatigués sur des pierres chaudes volcaniques pour finir sa démarche dans la lumière du ventre de la terre.
Est-ce que cette cure terrestre le rendrait plus transparent ou sanguin ?
Son œil, son oreille, son nez, sa langue et sa main perçoivent quelque chose. Tout cela demande à s'ordonner de manière intelligible, à sortir de la confusion originelle, à trouver issue vers la lumière grâce à cet influx spirituel que cette cure a suscité et dont il obtient, en retour, sa propre élucidation.
Voici l’ange blanc au centre de l'univers, le décrivant par un quintuple rayonnement. Au bout de chaque sens, le monde acquiert un sens. Et c'est conscience de vivre. Le monde prend forme dans l'information mutuelle du corps et de l'esprit. Et c'est le verbe qui opère.
Et l’ange traverse le mur du son sans demander de conseils pour passer de l'ombre à la lumière.
Obscur cheminement des signes vers une signification pressentie qui met en œuvre la découverte des sens. Et c'est connaissance. La parole passée par le sens. Ce sont eux, maintenant, qui passent par la parole. C’est la parole qui donne sens à tout, nouant en elle-même, à travers les choses qui la convoquent ; mais qu’elle évoque les rapports visuels, auditifs, olfactifs, gustatifs et tactiles grâce auxquels le monde en perpétuelle genèse est recréé.
Un jour un violoniste a dit : « l’âme du violon chante-t-elle à l’attaque par l’archet des cordes que les doigts modifient ».
Le chaos de couleurs, de rumeurs, d'odeurs, de saveurs et de pesanteurs, et leur surgissement comme des veines profondes, à la voix qui les nomme. L'amour à l’état brut, comme un minerai. La poésie comme l’amour reste prise dans la gangue des mots.
Elle est elle-même sensation. Je dis rouge et je le vois; cloche et je l'entends; coquelicot et je le respire; sel et je le goûte; caillou et je le ramasse. Pourquoi, lancé contre la cloche rouge du coquelicot, le caillou se change-t-il en sel fleuri ?
Voici le monde signifié de nouveau pour ceux qui en font abstraction à force d’habitude, ou pour qui il n’échappe, à la confusion primitive que par de soudains éclatements : l’œil se dilate, l’oreille se dresse, le nez se fronde, la langue pend, la main s’agite, mais dépourvu de sens !
Et de l'autre côté du trou noir, c'est une femme aux pieds nus avec des reflets irisés d'opale. Elle écoute son silence répétitif comme une visite qui frappe sur sa porte sans judas.
A contre cœur, elle n'ouvrira pas. Sans doute à cause de tous ces changements brusques de températures et d'humeurs. Sait-elle encore à quelle année lumière elle habite ?
Et l'ange peut seulement mettre des vers dans des espoirs qui sont déjà aveugles, car cette femme presque évaporée est submergée par le spleen.
Elle aimerait repousser la bise qui s'infiltre sous sa porte après avoir pris un bain de sel dans la Mer Morte sous le soleil d'un désert de sable vivant, pour enfin déposer ses yeux amers et ses larmes salées sur le corail d'un lagon, et nourrir à nouveau ses envies de paroles et d’amour.
Est-ce une femme extralucide ? Et, elle traverse le temps à raison sans perdre un instant le fil de la situation.
L'ange blanc aperçoit son cœur dans une assiette pour celui qui aimerait le manger froid. Il n'a plus qu'à se servir. Son chagrin est une assiette qu'il ne faudrait jamais servir froide, parce qu'il est la cause du vague à l’âme de ce caillot.
Et le souffle de ce vent salin d'automne ne craignant plus la glace, dégèle la colline derrière la porte, pour fleurir tous les sourires du monde, chassant ce spleen ambiant.
Et le cœur comme un enchantement se réchauffe sous la chaleur volcanique de cette Comtesse aux pieds nus libérée et libérant l’ange blanc.
La poésie fait sensation. Plus véridiquement : L'amour est sensation !
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J'aime te lire,merci James
RépondreSupprimerJ'ai dû le relire
RépondreSupprimerC'est long. Il y a plein de choses. D'ordre général, et d'ordre particulier.
Je ne sais qui est cette comtesse aux pieds nus
Ni l'ange blanc
Mais j'ai aimé ces parallèles avec les sens.
Beaucoup de profondeur
Tu n'es pas facile à comprendre, mais ça fait du bien de réfléchir.
Merci, James
Au fait, l'amour sera toujours là, au centre, et c'est tant mieux. On peut l’appréhender de toutes les manières possibles.
J'ai lu un jour sur ce site que le chaos était ordonné, lui aussi.
Le son des cloches rouges qui sentent bon n'est-il pas parfois agréable? Et le sel pimente la vie.
Jean-Michel
l'amour a besoin des sens pour s'épanouir...
RépondreSupprimermerci pour cette lecture
nature
Belle après midi James
RépondreSupprimerje passe d'un vote
et reviendrais
en veilleuse de nuit
amicalement
Paule
l'ange traverse le mur du son car la parole fait le sens
RépondreSupprimersuperbe !
RépondreSupprimerBonjour James, très beau, merci, une belle journée, Emelle.
RépondreSupprimerMerdésiles
RépondreSupprimerOui moi aussi mais je ne suis pas généreux avec les coms ... Pourtant je verse de l'eau dans mon vin !
Jean-Michel
RépondreSupprimerJe suis là pour dire des choses.
J'aime l'usage que tu fais des mots.
RépondreSupprimermais je ne suis pas d'accord avec ta conclusion, je dirais plutot : l'amour est sensation, la poésie fait sensation
amitié
Eva
Je réponds souvent aux morts aux disparues au coin de la rue !!
SupprimerMerci depuis j'ai inversé ma conclusion donc les morts non pas toujours tord...
nature
RépondreSupprimerEt de sens unique voir interdit aussi !
Bonne soirée Paule !
RépondreSupprimerLe monde appartient-il toujours à ceux qui se lève tôt ?
L'ange blanc aimerait changer de direction, suivre le vent dominant d'automne et prendre un bain de mousse à la violette sous un geyser en Island ; de déposer ses pieds fatigués sur des pierres chaudes volcaniques pour finir sa démarche dans la lumière du ventre de la terre.
RépondreSupprimerEst-ce que cette cure terrestre le rendrait plus transparent ou sanguin ?
Son œil, son oreille, son nez, sa langue et sa main perçoivent quelque chose. Tout cela demande à s'ordonner de manière intelligible, à sortir de la confusion originelle, à trouver issue vers la lumière grâce à cet influx spirituel que cette cure a suscité et dont elle obtient, en retour, sa propre élucidation.
Voici l’ange blanc au centre de l'univers, le décrivant par un quintuple rayonnement. Au bout de chaque sens, le monde acquiert un sens. Et c'est conscience de vivre. Le monde prend forme dans l'information mutuelle du corps et de l'esprit. Et c'est le verbe qui opère.
Et l’ange traverse le mur du son sans demander de conseils pour passer de l'ombre à la lumière.
J'aime la nouvelle mystique du volcan qui se fait lave ou... du vulcanologue qui entre dans la matière ??
Belle journèe devant la fenetre...
Et je ne peux pas m'empêcher de voir les images d'un film superbe 'Se souvenir des belles choses'.
RépondreSupprimerQu'importe les mots et le sens qu'on leur donne, qu'importe les êtres et leurs attitudes, qu'importe le vent, le parfum, le paysage, l'amour ne se voit pas, ne s'entend pas, il se ressent et se partage au delà des mots
L'amour est dissimulé derrière notre regard ... sans doute !
SupprimerQuand je lis tes nouvelles James, et surtout celle ci je ne peux pas m'empêcher de penser à Paul Claudel.
RépondreSupprimerLes images qui naissent sous tes mots me rappellent son style.
Amitiés.
Je connais plus l'œuvre de Camille ... Plus proche par la main sans doute !
Supprimertu me connais James, je ne suis pas très prolixe alors te dirai seulement que j'mmm et aussi la musique bien choisie.
RépondreSupprimerje te réponds 10 mois plus tard mais...
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