Une question récurrente s'installa dans les pensées du poète et bien d'autres
Pourquoi rester dans un pays aussi déprimant
Il prit une autre gorgée
Minos prend le pouvoir
L'urne réduite en cendre
Minos se lève
En faisant claquer les gencives de ses syllabes
Et il achève
« Nouvelle Friche sera mon chef-d'œuvre »
Dans un état végétatif
La vieille Terre applaudit
Quelle importance désormais
Pourrais-je attacher aux choses
L’amitié
Elle disparaît
Quand celui qui est aimé
Tombe dans le malheur
L’amour
Il est bafoué
Fugitif ou coupable
La renommée
Pour la partager
Avec la médiocrité et l'insoutenable
La fortune
Pourrait-on compter comme un bien
Le vol et la terreur
Me resterait-il ces jours
Dits heureux
Qui me laissent ni l’envie de perdre
Ni de recommencer la vie
Le regard acier
Minos ferme les barrières
Brûle les rideaux de la scène
Et balance l'Autre
Sur le sol des catacombes
Je ne reverrai plus le bleu du ciel
Les nuages qui transportaient la vie
Et l'océan qui la tempérait
Vieille Terre est morte coupée du monde
Réduite au no man's land politique
La poésie meurt à l'étouffée
Sous le joug des cons sanguins
Qui policent la rotative
Par la voix des airs
Et de la terre
Je suis dans la résistance
Depuis le labyrinthe de mon exil
Je tweete jour et nuit
Sur les lignes séparatistes
Encore vierges de tous soupçons
« N’acceptez pas que l’on badge
Ni qui vous êtes ni où rester
Ma couche est à l’air libre
Je choisis mon vin
Mes lèvres sont ma vigne
Soyez complice du crime
Celui de vivre et fuyez
Sans rien fuir
Avec vos armes de plume
Et les idées larges
Prêtes à s’unir
Sobres à punir
Et mêlez-vous à qui ne vous regarde
Pour redorer le blason »
Poète lié à l'universalité
On buvait trop de la bière chez Minos
RépondreSupprimerentre mythomanie et mythologie
le raccourci est petit
le résultat est terrifiant