Je m'allonge sur le sable doré
Je m'allonge sur la fille d'à côté
Je m'allonge
Je m'allonge
Serait-ce la fin de l'été
Coquillages et crustacés
Même si j'en ai bavé
Et vous
Reviendrais-je m'allonger sur les rochers
Et brusquement le soleil disparait
Serait-ce une éclipse
Et le temps m’aspire
Vers une obscurité épaisse
Dès mon approche dans cet espace
L'atmosphère se colore aux couleurs de l’arc-en-ciel
D’agar-agar et de laminaire
Où s’esquissent des corps célestes
Dont certains pullulent d’être de chair
De monstres inattendus
Dans une sylve exubérante
Voir inquiétante
Parfois je crois reconnaître
Des espèces disparues
Comme l’Archéoptéryx
Au milieu de la fille de l’air
Et des fougères
Comme si le temps s’était décalé
Tout est plus jeune
Les apparences sont trompeuses
On croit reconnaître des Holocènes
Toutes ces espèces disparues
De notre planète bleue
Depuis la période moderne
Et le règne animal est si différent
Ils ont sans doute échappé
A la folie des hommes
Ici ce sont des insectes
Gigantesques qui règnent en maîtres
Sans esclaves
Edifiant des nids
De textiles et de cristaux
D'une grâce infinie
Les papillons communiquent
Et s'inscrit sur leurs ailes
Lors de mon passage
Des sortes de hiéroglyphes
« Sois en vie prospérité santé »
Ils ont appris ce langage
Que je ne peux pas comprendre
Il me faudrait m'immerger davantage
Que je m’efforce à déchiffrer
A analyser à vivre avec à les aimer
Ce que l'homme cherche en vain
Depuis des siècles
Une quête vers une autre humanité
Et brusquement le soleil réapparait
C'est la fin de l'éclipse
Ce n'était pas encore la fin du monde
Juste une réflexion
Entre l'homme et la nature
Je plonge
Je plonge à travers les rochers
Je plonge sous le sable doré
Je plonge sur la fille au fil de l'eau
Je plonge
Je plonge
C'est la fin de l'été
Mirages ou nouvelles pensées
Même si j'en n’ai pas bavé
Sans vous
Je reviendrai m'allonger sur les rochers
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Le taux d'extinction actuel est de 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l'histoire de l'évolution de la planète et en 2007 l'Union internationale pour la conservation de la nature évalue qu'une espèce d'oiseaux sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70 % de toutes les plantes sont en péril
A la recherche du paradis perdu!
RépondreSupprimerUne immersion en apnée pour un grand bol d'air!
J'aime ces images !
Belle journée James!
bonjour James
RépondreSupprimerJ'ai du mal à commenter ce texte, juste te dire que j'aime
désolé
alain
Belle réflexion sur les rapports que l'homme entretient avec la nature, malheureusement au désavantage de cette dernière. Les chiffres sont alarmants. Belles images du passé, j'y ai vu monde que j'adore..
RépondreSupprimerDepuis quelques semaines, *Archæopteryx* a perdu son statut de plus ancien oiseau, et même d'oiseau tout court, il se trouverait sur une branche cousine à celles des oiseaux, une récente découverte en Chine...
Bonne journée, James
Jean-Michel
On s'allonge sur le divan et on plonge dans l'inconnu!...sge
RépondreSupprimerIlebleue
RépondreSupprimerUn dernier saut de l'ange avant de rejoindre Archéoptéryx
Car l'homme n'est pas Obélix
Il n'a pas de potion magique pour balayer le monde et le remettre en état ... Il va falloir vivre dans le fer et le béton, la crasse et la pollution.
tu reviendras ou tu reviendrais si l'archéoptéryx était là
RépondreSupprimerj'y suis
j'adore tes poèmes
humour froid
pince sans rire comme les crabes
tiens voilà pour ton agar
Bioland
Tempeh-rance
Tahin-taha je m’allais l’œil agar
Vers le marché maquereau biotique
Me sentais tout thé Mu dans mon potimarron
Le béri sur la tête
Sésame n’ouvre pas dis-je à la chèvrefeuille
-Wakamé azuki ? fit-elle en aramé
elle me saké
-I’ll shoyou
-Kombou voulez réponds-je végétale
déjà les izikis en mon ventre frétillent
seitan pis
Shivayah m’écriai-je en fuyant.
Granola Carouba
j'adore tu as des mots superbes
RépondreSupprimerquel plongeon vous nous fîtes !! et que du noir lorsque le soleil n'est plus
RépondreSupprimerJe ne suis qu'un éclipse lunaire !
texte curieux mais intéressant
Bonne journée solaire
Alain
RépondreSupprimerLa liberté c'est de ne jamais avoir à dire qu'on est désolé ...
Jean-Michel
RépondreSupprimerJ'ai aussi entendu et vu il me semble que l'Arché... n'est pas le plus vieux.
Restons dans l'imaginaire le temps nous dira si nous étions issus du singe ou du démon !
rahansge
RépondreSupprimerL'idéal étant d'être psychanalysé pas une sirène Cubaine ...
La dame
RépondreSupprimerJe reviendrai sans s oui j'ai vu ... Bref je m'essouffle c'est le crabe tambour qui a perdu ses poumons !
+ vote James pour ce récit fantastique... Des images me viennent...L'île mystérieuse....Vendredi (Fournier)....En tous les cas un style unique pour une belle plongée...qui dépayse grave
RépondreSupprimerAmitiés
Christine
Merci James
RépondreSupprimerpour ces images fortes.
Amicalement
Mady
Moi j'aime beaucoup cette éclipse sous ta plume!
RépondreSupprimerMerci poète
Colombes
RépondreSupprimerEt pour toi ? Je ne dis rien ...
eclipse45
RépondreSupprimerOn ne force pas une curiosité, on l'éveille ...
Tu sais très bien nous faire partager tes réflexions sur notre Planète
RépondreSupprimerHélas quand l'HUMAIN comprendra t il ...c'est tellement dommage !!!!!!!!!!
Je plonge
RépondreSupprimerJe plonge à travers les rochers
Je plonge sous le sable doré
Je plonge sur la fille au fil de l'eau
Je plonge
Je plonge
C'est la fin de l'été
Mirages ou nouvelles pensées
Même si j'en n’ai pas bavé
Sans vous
Je reviendrai m'allonger sur les rochers
j'ai adoré le début et la fin. Cà fait très "roman" le milieu est trop long(pour moi). Je te souhaite plein de visites en attendant de retrouver les rochers.
Je partage ton effroi pour tout ce que nous détruisons.
RépondreSupprimerEn lisant le début, un rien de Gainsbourg!
c'est confus, non? Je ne sais pas si la forme poétique ( vers courts) est adapté à ce type de préoccupations; un texte en prose poétique peut- être serait plus adapté...
RépondreSupprimerPersonnellement je n'ai pas aimé " coquillages et crustacés", va savoir pourquoi.Wink
Sinon je suis passionné de Préhistoire et de biodiversité, de préservation des espèces aussi.
elisabetha 1
RépondreSupprimerAh le milieu est la seule chose intéressante et profonde ! Le début et la fin c'est pour provoquer et animer voir détendre la gravité
Bref
Clari
RépondreSupprimerOui est Gainsbourg aime bien aussi les grands classiques et il ne se gêne pas ! Bravo à lui. Je suis fan.
Par contre je n'ai jamais cramé de billet de banque ... Et là je ne suis pas bourré pour te répondre.
reginald
RépondreSupprimerLa confusion oui bref coquillages crustacés je m'allonge je plonge ... C'est le mélange des genres entre le grave et le léger encore une provocation pour montrer que l'un peut contribuer à l'autre ... être trop sérieux ne s'imprime pas dans les consciences et c'est à travers les « coquillages et les crustacés » fossilisés que l'on définit les époques en autre évidement ... J'ai des exemples à la maison dont un Trilobite de 400 000 millions d'années. Je préfère même si ce n'est pas exacte d'employer crustacé au lieu de trilobite ! Quoique ...
je comprends mieux maintenant l'incrustation de " coquillages et crustacés"; oui, elle se justifie avec le propos général. Une touche de légèreté gainsbourrique (lol) evec le sérieux du jurassique, bien vu.
RépondreSupprimerBONJOUR
RépondreSupprimerbelle pensée au coquillage prés d' un rivage une passion et penser protection
l'agar agar existe encore?
Splendide. Un rêve éveillé, un transe qui traverse les époques, exploite toutes les dimensions, avant que tout ne redevienne comme à l'origine - calme, en équilibre, mais comme disais Gracq : "Le rassurant de l’équilibre, c’est que rien ne bouge. Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour tout faire bouger".
RépondreSupprimerTu l'auras compris, j'ai vraiment aimé ton poème.
J'aime assez les rythmiques, et lorsque l'humour tempère l'imprécation, lorsque les mots vagabondent à nous amener à un propos, je suis charmé du voyage. La longueur est ici, à mes yeux, un avantage, elle permet à une structure d'exister, à une atmosphère de s'installer et à un jeu constant, une gourmandise des mots d'y respirer.
RépondreSupprimerMerci du voyage.
A mon avis Marie-Rose ... Jamais il ne comprendra « l'urgence » sauf s'il y a une catastrophe planétaire liée à sa survie vitale.
RépondreSupprimerQue faut-il faire pour que l'Homme comprenne enfin qu'il est entrain de tout détruire à petits feux ??????? Hélas ! serait-ce peine perdue ?
RépondreSupprimerUn beau texte, une réflexion intéressante JamesPX
Et pourtant, la faune et la flore sont si riches et si belles... Pourquoi faut-il que l'homme, animal "intelligent" mais inconséquent, les mette en péril au profit de ses seuls intérêts ?
RépondreSupprimerSoleil
RépondreSupprimerSur terre les hommes n'ont pas tous le même regard sur l'environnement et surtout les mêmes préoccupations ... Certains en veulent toujours plus et d'autres essaient de survivre et n'est-ce pas là le propre de l'humanité ... L'environnement aujourd'hui est un appel électoral sera-t-il un appel au secours demain ou allons-nous panser comme on peut ou allons-nous vraiment revoir notre manière de vivre actuelle ? Et comment le nord peut "éduquer" le sud lorsqu'il est lui-même coupable directement ou indirectement ... Beaucoup de chose on commencé tout n'est pas noir mais loin d'être rose !
Idiotèque
RépondreSupprimerCela fait toujours plaisir d'écrire quand la réception est bonne avec ou sans parabole ...
Sympatique
RépondreSupprimerOui par du E406 un additif moins poétique...
Gabriel Monfort
RépondreSupprimerOui c'est exactement cela ... C'est un texte à la fois satirique et écologique au rythme des vagues avec un brin d'amour d'humour et d'espérance.
l'enjeu est immense et dépasse nos capacités individuelles... Je crois que la population humaine est désormais trop nombreuse pour pouvoir faire marche arrière, entres ceux qui détruisent pour s'enrichir (les plus puissants) et ceux qui détruisent juste pour survivre (les plus pauvres) , souvent ceux-ci travaillant pour ceux-là, la sortie est très étroite...
RépondreSupprimerLa Terre nous montre sa révolte par les catastrophes de plus en plus nombreuses que nous subissons, mais tel le titanic nous fonçons vers la destruction . Notre paquebot est beaucoup trop lent à changer de cap, éviterons-nous à temps une nouvele hécatombe ?
Léon
RépondreSupprimerC'est la principale particularité de l'homme celle de se servir sans demander et de s'excuser après lorsqu'il ne reste plus que le noyau.
Et il répond persuadé « avec un peu d'eau et de la terre le noyau vous offira un nouvel arbre avec bien plus de fruit, je n'ai mangé qu'une pomme et je vous offre l'arbre entier, vous devriez me remercier... »
Biensur, mais faut-il de la terre et de l'eau !
Ton texte est beau cri d'alarme James, l'Homme est un imbécile qui démolit tout ce qu'il touche, et dernièrement ce sont des dauphins dans un futur parc naturel!!!!!
RépondreSupprimerAmitiés.
Tu t'allonges partout et n'importe ou quoi!MDR
RépondreSupprimerDu vrai James
Merci beau partage
Bel été à toi
Là où le sol est propice et l'air tenable...
SupprimerUne fantastique poésie ou l'on voyage dans le passé
RépondreSupprimerUn plaisir de lecture, merci pour ce partage
Amitiés
on ne revient jamais indemne après un tel voyage
SupprimerJ'aime, merci James
RépondreSupprimerEspérons que la fin du monde importe moins que le commencement...
SupprimerSinon quoi de neuf sachant que le monde d’un homme heureux est un autre monde que celui du malheureux